Mois : juin 2023
Un défi d’implantation réussi pour une élégante villa aux allures de maison de vacances au milieu des arbres. Conçue dans la préservation du maximum de nature existante, la maison à toit plat s’intègre avec bonheur dans le site, comme une petite clairière.
Numéro de projet
272
Spécificités du projet
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Implantation de la maison à toit plat : un véritable défi
Les contraintes de conception de la villa sont nombreuses. Un terrain très difficile car très boisé, bordé d’un gros talus et planté d’arbres majestueux. Une parcelle irrégulière qui part vers la droite puis redescend. Ainsi qu’un voisinage déjà présent d’un côté et à envisager sur la parcelle de gauche. Comment accéder au bâtiment depuis la rue avec un talus de 4 mètres ? Le tout en préservant l’aspect de la voirie et les grands arbres qui la bordent ? En se calant à la même distance de la rue que l’habitation voisine, on opte pour un carport enterré pour conserver le relief naturel les premiers mètres, avant de s’enfoncer dans le talus. Une intervention limitée qui casse la volumétrie trop imposante qu’aurait pu avoir une maison de trois étages dominant le promontoire. Autre avantage : on met la cuisine et le bureau à distance de la rue, préservant ainsi leur intimité. La terrasse située à l’avant de la maison offrira donc la possibilité de profiter du soleil dès le matin, tout en étant cachée de la rue à l’aide d’une haie de 1 mètre seulement. La partie avant du carport sera végétalisée à cette fin.
L’autre gros challenge du terrain est l’ensoleillement réduit par le cumul des grands arbres et de l’orientation contrainte du bâtiment. Nous prenons donc le parti de décaler la villa vers la droite du terrain. Ce faisant, une petite clairière peut être dégagée de manière très ciblée à l’arrière, à l’ouest, entre la maison et la piscine, en touchant le moins possible aux arbres. Ainsi, on profite des rayons du soir. Par ailleurs, en été, quand le soleil est au zénith, l’ombre portée de la villa n’assombrit pas la piscine. En hiver en revanche, sa position en contrebas, rend la piscine bâchée plus discrète.
Un geste architectural précis qui protège l’intimité
Le programme s’emploie à dessiner une structure graphique avec des vues limitées vers les autres parcelles. Une belle composition appuyée sur un axe horizontal pour poser un bloc paré de briques, en dialogue avec un revêtement de tonalité sombre. Brique, béton, verre et aluminium : les matériaux sobres laissent la vedette à la nature environnante.
La toiture à débordement, quant à elle, préserve l’intimité des pièces de vie. Sur la partie gauche, les terrasses couvertes s’organisent de part et d’autre d’un feu extérieur. Celui-ci porte la structure et anticipe une nécessaire intimité par rapport à un futur voisin. À l’arrière, la poutre se prolonge dans un grand cadre flottant que l’on pourra habiller de canisses horizontales pour la protection solaire.
Depuis la rue, le visiteur gravit les marches et trouve naturellement l’entrée matérialisée par un mur courbe qui arrête le cheminement. Ce mur isole la suite parentale des regards et apporte de la finesse par sa forme. Il offre également l’avantage de pouvoir utiliser la salle de bain comme un pool house. La douche extérieure donne directement accès à la salle de bain via la porte coulissante. La végétation, dense, accentue le côté confidentiel.
L’intérieur beau, épuré et pratique
Véritables signatures des réalisations Hervé Vanden Haute, les agencements de cette maison à toit plat sont particulièrement étudiés pour être simples et adaptés à la vie quotidienne des habitants. L’entrée se fait par le double carport, le vestiaire et l’escalier qui débouche directement sur arrière-cuisine. Un monte-charge est prévu entre le sous-sol et le rez pour faciliter l’accessibilité.
Le rez-de-chaussée se déploie en deux axes perpendiculaires : celui de la porte d’entrée et celui de l’escalier. Ce parti pris dégage des perspectives intéressantes. Le salon bureau, à l’avant, apporte de la polyvalence avec différents aménagements possibles. Conçu pour être utilisé principalement de plain-pied, ce niveau offre des espaces de vie très fluides entre chambre et salon. Une fois fermée, la chambre et le bureau permettent néanmoins de se retirer pour travailler ou faire une activité au calme. La cuisine s’organise autour d’un vaste plan de travail convivial dans un espace de vie spacieux, s’ouvrant sur l’extérieur pour une atmosphère de maison de vacances. Très simple, l’étage comprend trois chambres et deux salles de bain lumineuses mais bien préservées des vis-à-vis.
Transparences et articulations
Attachés à soigner les articulations entre les éléments, nous avons imaginé des jeux de lumière naturelle au sommet de l’escalier ou grâce à l’imposte latérale de la porte d’entrée. Au rez-de-chaussée, les châssis s’élèvent plus haut que le plafond à 3 mètres de haut, éliminant toute barrière visuelle. Ces éléments accroissent la sensation d’espace en hauteur malgré la présence des débordements et des grands arbres qui pourraient être oppressants.
A l’arrière de l’étage, la terrasse minérale avec ses grandes dalles de béton comprend un jeu de garde-corps en verre transparent pour délimiter les parties accessibles. Dans ce grand rectangle, on vient planter un élément végétal qui fait écho aux arbres alentour. On opère également un décalage dans les profondeurs des terrasses afin de restreindre le vis-à-vis avec les voisins.
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Autres projets
Belle villa de standing, à l’écriture simple et harmonieuse, ce projet de démolition-reconstruction sait trouver la bonne implantation pour gérer les apports de lumière et protéger les habitants des regards du voisinage et de la rue.
Numéro de projet
278
Spécificités du projet
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Démolition-reconstruction : repartir d’une page blanche
L’état de la villa d’origine nichée sur ce terrain de 26 ares à Waterloo ne permettait pas d’exploiter l’existant. Nous avons donc pensé un bâtiment constitué de volumes simples et de lignes épurées pour une allure proportionnée.
Avec une parcelle pourvue d’un dénivelé de 2 mètres par rapport à la rue, ainsi que d’une orientation sud-nord, l’implantation appelait un travail spécifique : il s’agit à la fois de protéger l’intimité des habitants, de faire bénéficier toute la maison de l’ensoleillement côté rue et de valoriser la vue sur le jardin et sa végétation abondante. La solution a été de travailler avec une maison type longère, presque totalement traversante. Nous avons également pris le parti de reculer l’emplacement de la villa par rapport à la rue. Ce choix permet de créer une terrasse côté sud derrière un rideau de végétation. Le toit de ce garage soutient un jardin en toiture intensive fortement végétalisée. En outre, on est ainsi capable de conserver le majestueux ginkgo biloba à l’avant droit du terrain.
Un langage horizontal iconique
L’architecture de la villa propose un jeu de proportions horizontales avec ses terrasses allongées, ses débords de toiture et sa porte de garage panoramique au niveau de la rue. Un contraste qui joue les trompe-l’œil en fonction de l’endroit d’où on regarde. La façade semble en effet très fermée aux passants depuis la rue, mais elle capte pourtant toute la lumière vers l’intérieur et se dote d’une terrasse discrète et ensoleillée.
Le choix du revêtement complète cette composition élégante : le traitement prévoit une brique allongée dans les nuances de gris clair à moyen, avec un bandeau de briques sur champs maçonnés verticalement qui habille le tour de la maison et accentue encore son horizontalité. Un pilier central vient asseoir le bâtiment et l’on retrouve cet ancrage en façade nord, comme un intéressant dialogue entre les surfaces vitrées et l’accroche au sol.
Plan fluide et volumes décloisonnés
L’entrée dans la villa peut se faire de deux manières différentes. Depuis la rue, une pente descend naturellement vers le garage tandis qu’une autre remonte avec un accès à la maison en voiture.
Les habitants entrent par le grand garage (4 à 6 véhicules) en sous-sol équipé d’un monte-charge pour encore plus de confort pratique. Ils arrivent directement à la buanderie, leur vestiaire et la cuisine. De là, salle à manger, salon et bureau se présentent comme une succession de pièces traversantes dans lesquelles la lumière et la vue sur le jardin sont omniprésentes. De vastes perspectives intérieures donnent de la profondeur et pourtant, chaque pièce conserve son intimité.
Les visiteurs, de leur côté, vont gravir la pente sur la droite du bâtiment et découvrent la maison au fur et à mesure. Ils sont accueillis par un contraste immédiat entre la porte d’entrée noire qui s’ouvre sur une vue spectaculaire du jardin. Un hall leur donne directement accès au bureau et à un vestiaire dédié. On entre alors dans les pièces de réception, salon et salle à manger.
À l’étage, des prises de lumières permettent de dilater les espaces ça et là en dessinant des lignes de fuite : par un éclairage zénithal en haut de l’escalier par exemple. Ou encore en créant une ouverture entre l’armoire du dressing et le mur principal.
Continuité intérieur extérieur
La grammaire de la fluidité s’applique également aux espaces extérieurs, conçus pour gérer les différences de niveaux tout en facilitant l’entretien du jardin. Depuis la cuisine/salle à manger, la terrasse couverte attenante côté sud offre également un petit passage abrité pour gagner la grande terrasse pool-house. Celle-ci s’articule harmonieusement au volume principal par un jeu de creux dans la toiture qui rend la transition plus légère. Enfin, en contrebas, la piscine est positionnée pour minimiser au maximum l’ombre du bâtiment mais aussi celle de la végétation voisine.
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Autres projets
À Waterloo, dans la prestigieuse avenue du Manoir, deux villas contemporaines de quelque 500 mètres carrés chacune accueillent leurs premiers habitants. Construites côte à côte, les deux villas forment un ensemble architectural. L’agencement des volumes confère néanmoins un caractère propre à chaque habitation et préserve l’intimité des occupants.
Numéro de projet
244
Spécificités du projet
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Deux villas distinctes sur un grand terrain en pente
Ce projet de double villa haut de gamme contemporaines à Waterloo se développe non loin d’une autre villa contemporaine dessinée par notre bureau. Le nom du projet a d’ailleurs été choisi en référence au nom de cette magnifique avenue des faubourgs de Waterloo. Quant au chiffre 2, il rappelle que la construction est en fait une double villa.
Si l’unité architecturale est bien présente, chaque habitation se distingue néanmoins par l’agencement de ses volumes. Comme deux membres d’une même famille, elles se ressemblent sans se confondre. Toutes deux disposent de larges espaces dont quatre chambres et autant de salles de bains.
Lumière et fluidité d’une double villa haut de gamme
Chacune possède également sa pièce avec une double hauteur. Dans le séjour pour la première et dans la cuisine pour la seconde. Cette double hauteur ouvre la perspective et permet de profiter de la lumière du soleil qui éclaire les espaces de vie.
Les terrasses du premier étage sont coupées par des vides afin que, là aussi, la lumière puisse arriver jusqu’au rez-de-chaussée. Des vides que l’on retrouve d’ailleurs à l’intérieur du bâtiment. Ici, aucun mur ne touche les façades pour éviter l’effet de cloisonnement et fluidifier encore plus la circulation. Lumière et percées s’invitent dans l’architecture pour favoriser la fluidité et le sentiment d’espace.
Horizontalité et contrastes
L’utilisation du shou-sugi-ban, technique japonaise du bois brûlé, offre une alternative esthétique au bardage en bois tout en protégeant la façade des intempéries, UV et autres dégradations. Elle permet aussi d’accentuer l’horizontalité au niveau des façades par une alternance du noir et du blanc. Le crépi du rez-de-chaussée tranche avec le bardage en bois brûlé du premier étage. Les bords de la toiture plate tracent à leur tour une ligne blanche qui surplombe l’ensemble.
crédits photos: Amélie de Wilde
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